Happy Ougadi !

Hier c’était conzé piblik (qui a dit « Encooore ! » ?), on fêtait Ougadi, le nouvel an télégu. Evidemment ça n’est pas un congé ambassade et si notre bon chef (JPG) nous a accordé ce jour férié ce n’était pas le cas pour Thibaut qui a du aller taffer, arg ! J’ai donc répondu à l’invitation de Soobasheene, ma collègue préférée et suis allée passer une douce journée chez elle.
Thib m’a déposé à Rose Hill et j’ai pris le bus jusqu'à Coromandel. Je ne me suis même pas paumé et le trajet a été presque agréable car tout était désert et le bus, habituellement bondé, presque vide en ces heures matinales. J’ai donc été accueillie par Soobash, sa maman et sa sœur Ruby, on a discuté et j’ai appris plein de choses sur la vie a Maurice, j’ai posé des dizaines de questions ! En plus de ça on avait un petit programme pour m’apprendre a être une vraie mauricienne (tamoul qui plus est) : faire un Briani ou des Rotis (deux plats très traditionnels et super bons) mais également, mettre un sari, ce qui n’est pas une mince affaire. J’avoue que je n’ai pas vu le temps passer, que je me suis bien amusée, bref, j’ai passé une super journée. Je les ait harcelées avec mon appareil photos mais cela vous permettra de savoir comment faire enn bon briani, étapes par étapes, même chose pour le complexe pliage de sari. Allez, c’est parti pour un petit cours…

Enn bon briani, sa ki bon sa ! Bon, je vous épargne la recette de ce plat succulent pour cette fois, ça ferai trop avec le sari. Mais compter sur moi pour le poster la semaine prochaine. En attendant, imaginez cette oeuvre d'art culinaire: au fond, du poulet et des pommes de terres cuits avec plein d'épices, piment, de la mentre et du coriandre frais, et d'autres trucs secrets, puis le riz cuits dans la sauce et des petits pois (parfois des lentilles) qui séparent la mixture du desous de l'épaisseur massive de riz safrané et de petits oignons frits qui font une couche étanche et crée une cuisson cocotte minute naturelle. Ce plat est surtout celui des indiens musulmans du nord mais tout le monde s'y est mis, y'a de quoi ! 

Rotis so ! Miam, avec un petit carri de brèdes ou de gros poids, on va se régaler... 

Mett ou sari en 10 étapes

Prenez des notes et just do it yourself !
J'ai trouvé ce joli sari en soie rouge et brune chez Tulsidas à Rose Hill pour la maudite somme de 250 RS (7 euros), ça valait pas le coup de se priver... Désolée pour les contre-jours et ma tête d'ahurie, on a fait ça vite fait hier !

Point de dépar pour bien réussir son sari a la mode tamoul: en haut, le très joli corsage rouge (bon c'est celui de Soobash, je suis un peu serrée mais je fait faire le mien en ce moment). Il s'agraffe devant et est très décolleté dans le dos, c'est le principe, vous verrez que le sari tamoul se porte avec le dos ouvert. Un jupon de coton souple et léger (normalemnt d'une couleur assortie au sari mais là c'est justez pour essayer) sert de base, cela répond peut-être aux interrogations de certains "mais est ce qu'il ya quelquechose sous son sari ?" ;-) Maintenant, soyez attentifs, 10 étapes pour devenir des pros du vétement traditionnel indien... 

Pour commencer, évaluez la longueur (on ne doit rien voir aux pieds, prévoir la hauteur des chaussures si besoin), entrez le tissu dans le jupon en attaquant du côté droit et en tourant vers la gauche. 

Le premier tour constitue la base, puis il faut placer les plis devant, encore un tour et le retour sur l'épaule. Let's go... 

Préparez les plis de la jupe en coincant dans la ceinture le morceau de tissu qui marque la zone à plier (ici la bande légèrement dorée entre le rouge et le marron). Laissez tomber au sol le reste du sari en attendant. 

En suivant les couleurs du tissus (ici de façon a ce que le plis soient marrons et que le rouge les recouvre), réalisez trois plis bien droits jusqu'aux pieds, tous de même largeur. 

Vérifiez la longueur et coincez les plis dans la ceinture au niveau du nombril. 

La jupe est teminée. Avec le pan restant, nous allons finir le sari. 

Une fois les plis fixés, refaire un tour complet. 

A la fin du tour complet, remontez le mètre restant par dessus l'épaule gauche en couvrant la poitrine. 

Avec une petite épingle, fixer les plis soigneusement préparés sur l'épaule. (on peut ausi le porter comme la femme du premier ministe en laissant les plis retomber sur le bras) 

Namasté !!!
Et voilà (non, pas "voilà on a l'air cruche et pas crédible car on est trop blanche"), le beau sari tamoul (les indiens du nord mettent le pli qui retombe devant). Pour vous préparer pour les soirées "Bombayser de Lille" qui commence en Octobre, vous n'avez qu'a suivre le mode d'emploi ! C'est assez joli, plutot adapté aux soirées costumées originales, la classe quoi ! Par contre n'essayer pas de courrir derrière le bus dans cette tenue, cela pourrait être fatal (d'ou la démarche mythiquement chaloupées des indiens, dixit le guide de Pamplemousse "se dépécher c'est un peu aller plus vite vers la mort", le sari c'est de la philophie...). 

Concert de Rex Omar :

Mercredi soir, concert dans le superbe théâtre de Port louis, un monument unique, tout en bois et décoré à l’italienne, il me fait penser a celui de Marie-Antoinette à Versailles. Donc, concert de M. Rex Omar, artiste Ghanéen de talent, sa choriste et danseuse était diaboliquement surexcité, je ne sais pas comment elle faisait mais son corps avait l’air désarticulé quand elle dansait, un vrai phénomène. Côté musique c’était assez sympa à part une ou deux chansons latinos un peu hors sujet, un très bon moment. La salle est évidemment restée totalement stoïque, comme d’habitude. Le petit pot d’après concert nous a permis de discuter pas mal avec les musiciens qui étaient vraiment très cool et bien barrés. Donc voilà, encore un succès pour le CCCB ! (« CCCB, la révolution, en musique…»)

Rex Omar and the Nu Ashantis 

Mi figue, mi raisin…

Un week-end nuageux avec de belles éclaircies si je puis dire. Ca a très mal commencé, après une très grasse matinée, j’émerge a midi, et ceux qui me connaisse rient déjà en se remémorant la tête que j’ai dans ces cas là… Je me mets des tartines à griller dans le four, pose mes fesses devant une énième série de la MBC, en Hindoustani, évidemment. Captivée, j’en oublie presque le pain qui, déjà cramé, se rappelle a moi par la fumée noire qui se dégage du four. Je bondis (enfin autant que cela est possible dans mon état) ouvre le four et saisis la plaque… sans gant !!! AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE ! Touché, brulée ! J’ai donc passé mon après-midi la main dans un bol d’eau et de glaçons (ben oui, l’eau du robinet n’est jamais en dessous de 20°C ici), attendant l’apparitions de ces cloques disgracieuses au bout de mes doigts. Grrrrr, finalement ce sera balade à la plage, baignade et soirée vidéo, vivement demain, ça ira mieux.
Et bien même pas, dimanche matin mes doigts me font mal et toujours en plein dans ma période de réveil, je pose le pied sur… le petit support métallique et tranchant des spirales d’encens anti-moustique. Re AIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE !!! J’enlève ce truc planté dans mon orteil, du sang partout. J’essaie de ne pas tomber dans les vaps car Thib dors encore. Enfin, plus pour longtemps, vu comme je couine. Il me ramasse dans la salle de bain, désinfection, pansement et grosse prise de décision : maintenant j’arrête de faire n’importe quoi et si possible de me blesser…
Finalement on est quand même allé se balader : la foire de Quatre Bornes ou l'on trouve tout ce dont on n’a pas besoin, puis vers le sud, Souillac et Gris Gris, ces falaises sauvages qui ressemblent étrangement à la Bretagne. La mer démontée offre un beau spectacle à « la roche qui pleure » et une marche le long d’un chemin de littoral qui suit la falaise. Juste le temps de se faire dévorer par les moustiques puis retour en passant par les champs de thé de Bois chéri (ça change de la canne) et le grand bassin (tiens ils ont remit l’échafaudage autour de Shiva, ça lui va pas si mal…). Allez, un ptit resto de sushi a tamarin (ouvert il y a un mois, on pouvait pas espérer mieux…) et au dodo, la semaine va être longue : Concert de Rex Omar, nuit de la pub francophone entre autres. A suivre…
PS : Mam, no comment sur ce post stp ;-)

falaise abrupte et océan faché à Gris gris 

Les dents de la mer

Hier pas de travail, j’ai obtenu mon congé hebdomadaire pour rédiger mon rapport de stage (déjà 15 pages, youpi !!!). Pour me féliciter d’avoir si brillamment avancé dans mon travail, une petite matinée à la plage s’imposait. Donc snorkeling, dans l’endroit le plus foisonnant de poisson du lagon de Flic en Flac. A 9h du mat (il fait jour trop tôt, on est toujours réveiller avec les poules), le matin l’eau est ultra transparente, visibilité maximum, un plaisir. En plus tu es le seul sur la plage, autre luxe ! Venons en aux fait, a 10h15 heure de Maurice, nous survolons un joli poisson baliste, habituellement notre super pote de plongée, très joli et très cool. Nous voyant, il commence à s’énerver (surprenant de la part d’un poisson mauricien). Sans prévenir il nous fonce droit dessus pour nous impressionner, toutes dents dehors. Je décide de filer -ok, il est de mauvaise humeur, ça arrive a tout le monde de pas être du matin-. Mais je n’ai pas vu que cette petite raclure m’a suivi sur près de 50m (il fait 10 cm c’est donc beaucoup NDLR). Je pose le pied par terre et là… aaaaaaaaaaaaaaaaaaaahhh ! C’est le drame…
Cet enfoiré de poisson m’a mordu ! Les stigmates de ses petites dents dans ma chair, je sors de l’eau, dégoûtée, j’ai perdu un ami et j’ai mal au mollet. Mais le vil animal n’en a pas fini, il s’est ensuite amusé à terroriser une bade de mémé qui apprenait a nager (pourtant a 50cm du bord, on ne sait jamais). Finalement, on change de spot en se disant que le baliste fou nous laissera tranquille, pauvre de nous, un de ses compatriotes, tout aussi énervé nous attaque, j’abandonne.
Evidemment, il y a une morale a cette histoire : le baliste fou est en fait une mère de famille un peu trop protectrice. Quand ils pondent leur oeufs, ils protègent le nid (ceux qui ont vu Némo comprendrons comme cela est nécessaire, snif). Et encore la c’est que dalle : pour le baptême de plongée de Géraldine (pour ceux qui ne suivent pas : la copine de Jimmy, celle qui s’est pris le poisson pierre. Décidément !), un autre baliste, d’une espèce autrement plus imposante leur a foncé dessus, l’animal faisait bien ses 50 cm, plongée stoppée, remontée illico. Donc a bon entendeur : méfiez vous du baliste….

Ne vous fiez pas a ses couleurs chatoyantes et a son air charmant, le baliste picasso est un tueur, un malaaaaaaaade !!!!

On a raté Holi !

Encore une très belle fête hindoue a côté de laquelle je suis passée. Holi c'est la fête des couleurs. (Divali celle de la lumière déja passée en octobre) On se jette ces jolies poudres colorées au visage puis bataille d'eau bon enfant histoire de faire tenir le colorant quelques jours, c'est amusant et très joli mais c'est un mercredi après midi donc, pas bon pour nous. Y'aura peut etre une deuxième session ce week-end avec sweety, je sais pas trop.
Je tiens à préciser que j'ai piqué cette photo sur le blog de Ben qui recèle de nombreux clichés très sympathiques: http://marmay-in-mauritius.over-blog.com/. Merci à lui...

Gros week-end…

Ca faisait longtemps qu’on ne s’était pas bougé comme ça et ça fait du bien ! Bon lundi le réveil est dur, mon estomac me dit « trop de Phoenix » et je boite un peu mais ça valait le coup…

Vendredi soir au Kenzi, as usual…
Mais toujours aussi bon, y’a pas photo ! En plus de l’équipe habituelle, que dire, des piliers de comptoir du Kenzi : Boris, Delphine, Camille, Laurent, Jimmy, Sandra & Co, présence exceptionnelle, mesdames et messieurs, du désormais célébrissime Edgar de Madagascar et de notre ami et collègue stagiaire Benoît le grenoblois pour un Jam de folie a dose de Cactus (la chanson, pas la boisson) et d’improvisations de fin de soirée pour le moins paillardes !!! Mémorable, fendart, du très lourd, du grand spectacle, de la déchire de voix derrière Delphine (Désolée Eric d’avoir détruit Mari niça swing, j’étais trop bourré pour ça, je le referais plus c promis…). Bref, on est rentrés comme des épaves et ça fait plaisir. Pas d’after belotte au grand damne de Thibaut, ce sera pour une prochaine.



Jam session, c'est nous !!!!!! 

Laurent et Boris, les désormais rois de la chanson paillarde improvisée, le carnaval de dunkerque à Maurice, c'est Dédé qui en prends pour son matricule... 

David et Johanna, un grand sourrire ! ; ) 

Samedi vert

Le réveil sonne, 8h30, aïe ! J’ai oublié pourquoi ; je devais être dingue le jour ou j’ai décidé de crée cet atelier de lecture et d’écriture à la médiathèque. Comme promis, je reprends le volant, Thib me soutiens moralement a côte, Ben à l’arrière n’est pas très rassuré, notre dernière escapade (avec Silène dans le nord) nous avait fait pas mal d’émotions ! Arrivés saints et saufs au CCCB, les gamins m’attendent pour la première répétition de la pièce de théâtre que nous avons écrite ensemble. Bientôt des images avec costumes et fabrication du décor. Pour situer, ça se passe au Moyen-Âge, ça c’est moi qui l’ait imposé. On a travaillé sur des textes du Roman de renard et d’autres trucs assez amusants, histoire qu’ils comprennent qu’on n’a pas toujours parlé français de la même façon. Ils ont accroché avec ça mais pas question de traiter de l’amour galant et des valeurs chevaleresques, trop tartignole, à l’unanimité ce sera la condition paysanne. Non, je n’y suis pour rien, j’ai juste évincer l’autre sujet qui les aurait bien tenté : la chasse aux sorcière et l’inquisition, chapitre particulièrement violemment illustré du livre « à la découverte du moyen âge » !! Il n’y aura par conséquent pas de bûcher sur la scène du centre culturel…
Donc un méchant seigneur impose une nouvelle taxe à de très pauvres paysans, ils se rebellent, mettent l’armée de leur coté et obtiennent gain de cause (« non, Rudy, on ne va pas pendre le seigneur a la fin… »). Mao n’aurait pas dit mieux, ça va être folklo. J’ai rédigé tout ça à partir des scènes que chacun a été chargé de rédiger. C’est pas mal, on ajoutera quelques comiques de situation histoire que papy, mamie et tonton ne s’endorment pas et ça devrait rouler. Je suis aussi le metteur en scène et là ça risque d’être plus compliqué !!! Enfin, quand je pense que j’ai toujours refusé de passer le BAFA !

Après ça, on a mangé quelques boulettes bouillon et direction les hauts, la météo à l’air clémente, ça faisait longtemps, on en profite. Passage rapide par Vacoas, histoire prendre des nouvelles de Sweety et Sona qu’on arrivait plus a joindre depuis un mois, on se programme un BBQ pour le lendemain après midi et un rendez vous pour la fête hindoue « holi » qui aura lieu dans dix jours...
On a marché, crapahuté, exploré, passé des rivières et sauté par-dessus des cascades, subit l’assaut des moustiques et essuyé quelques glissades inopinées mais c’était tellement beau !!
Alexander falls, le View point du Black river gorges natural park, la cascade de Chamarel et les terres de couleurs, un parcours touristique en bonne et due forme mais surtout un vrai kiffe quand tu marche dans la foret vierge et que tu arrive a une immense cascade qui se jette dans un bassin situé 300m en dessous, rien a voir avec les Rochester falls ou tu sautes sans problème. Une bande de singes malicieux font les poubelles des pic niqueurs mauriciens qui bien qu’avertis de ne pas laisser traîner les déchets, ont préféré ne pas s’encombrer d’un sachet d’ordure, on est habitué mais ça fait toujours un peu mal de voir ça.
Après la visite du site naturel des terres de couleurs, un peu décevant car vraiment tout petit, on a rabattu direction « la case ». Un petit saut dans la piscine, si c’est pas le luxe… et une petite sieste car la journée n’est pas terminée !

Depuis les chutes d'Alexandra, vue sur la mer ! 

Vue des hauteurs, en arrière plan, un peu sur la droite, Le Morne, rocher connu pour a voir abrité pendant la triste époque de l'esclavage, de nombreux esclaves "marrons" (évadés). Bientôt patrimoine mondiale de l'UNESCO...  

Vraiment tres impressionnant... 

J’ai réussi a décrocher un petit contrat d’animation pour une soirée privée à Petite rivière noire par le biez d’une boite de Tamarin. Deux sessions de bolas de 10 min payées 500 Rs. Je le fais par plaisir donc je ne me suis pas faite priée. La maison où la soirée était organisée était incroyable, même pas imaginable ans un magasine de déco, Un horsbord et un 4x4 dans le garage, la piscine est une œuvre d’art et le mobilier celui d’un palais indien en moins kitsch, je dirais 800 m2 habitable plus une dépendance au fond du « Jardin ». J’oublie le chassé derrière : quelques hectares au pied de la montagne ou gambadent des milliers de cerfs. Soirée ultra select mais pas guindée disons typique des quadras expats… Pascale (qui m’a trouvé ce trucs et se prends une belle commission au passage) me laisse rapidement aux mains de la maîtresse de maison. La je réalise que le monde est décidément très petit, puisque mon chef, Jean Philippe, et sa femme étaient également conviés a cette soirée ! J’ai donc fait ma petite prestation. Putain, Jojo serait milliardaire ici, ils s’émerveillent vraiment d’un rien et c’est plutôt à l’avantage de mon niveau moyen dans la discipline. Je n’ai donc même pas risqué la vague dans le dos qui m’a offert des bleues mémorables depuis que je m’y essaye, ni de lancé, on ne sait jamais… Les gamins ont adoré et la maman était comblée, les invités blazés n’ont pas commenté. On est resté a la soirée une petite heure, mais crevé par notre journée de baroudeurs, on abandonné après la pièce montée !

chaud, chaud devant !!! 

Dimanche coooooooool…

Je ne sais pas pourquoi, on avait décidé qu’on aurait du pain frais pour le petit dej. Au final, une heure et demi de marche pour un croûton puisque le 12 Mars c’est la fête de l’indépendance et que la fête nationale c’est « congé piblik ». Retour a la maison a midi, plus envie de petit dej’ et mal au genou, la hanche bloquée, merde… Piscine, sieste. Finalement on glande jusqu'à ce que Sweety nous rappelle pour un Barbecue sur la plage. Cette fois c’est marinade de mouton, ça change du poulet, miam ! Ils s’émerveillent sur ma salade niçoise mais regrettent que je n’y mette pas de piment, je leur dis que ça ne pousse pas à Nice, réponse acceptable. Ca faisait plaisir de les retrouver, ils sont vraiment super même si c’est parfois difficile de communiquer avec Sona qui ne cause pas un traître mot de français et vit dans un monde bien fermé… On a squatté là jusqu'à ce que la nuit soit tombée, voyant les moustiques tourner autour des bougies, il a bien fallu se résoudre à rentrer vers 20h. Voilà qui ponctue agréablement ce week-end très mauricien. Y’a pas à dire, la vie est plutôt belle de ce coté de l’Equateur…

Et pendant ce temps là, rue de Trévise....

Merci à tous ceux qui se mobilisent en France contre le CPE, projet du gouvernement tendant à garantir à toute notre génération et à celles à venir, un futur précaire et une liberté totale d'abus de pouvoir pour nos patrons. C'est beau la politique a droite, on sait donner de l'espoir a la jeunesse ! Ils auront au moins réussi a leur donner la rage... Continuez a vous bouger, croyez moi, c'est dur de ne rien pouvoir faire ! Merci aussi aux autres générations, à ma maounette qui descend dans la rue, aux syndicats et a tous ceux qui prennent part à la lutte sociale. STAGIAIRES/PRECAIRES/SOLIDAIRES !!!!

Pendaison de Crémaillère classe II

Dimanche aprèm, zoner devant Drucker (avec une semaine de décalage, on remercie quand même TV5…), à la maison, enfin ! La pression redescend doucement, tout doucement…
A propos de nos aventure, vous pourrez lire le post que je n’ai pas osé mettre en ligne la semaine dernière pour ne pas inquiéter nos visiteurs d’avril (tout est réglé, Martine, Phil, Henry, on vous attends !). Il aura fallu crier, râler, harceler, menacer pour que tout soit fait mais ça valait le coup. Notre nouvel appart cartonne, 3 chambres et un grand salon-cuisine. De quoi faire de super soirées et passer de bons moments. On avait invité une bonne trentaine de personne pour pendre la crémaillère, grosse motivation générale mais on n’avait pas prévu que la météo pourrait tout faire foirer. Vendredi aprèm on est passé en alerte cyclonique classe I, pas de quoi s’inquiéter, sauf en regardant la trajectoire de cette tempête tropicale a qui ils ont donné le doux nom de Diwa. Pas un énorme cyclone mais de quoi foutre un sacré bordel ! Samedi matin, le temps se détériorait rapidement a 10h30 la radio annonce qu’on passe en classe II, il faut alors rentrer tout ce qui peut s’envoler, éviter de sortir, faire des provisions de pile, de bougies, d’eau et de bouffe et rester brancher sur la radio, ceux qui vivent dans des cases en tôle sont prié de rejoindre rapidement l’abris le plus proche. Il pleuvait des trombes et de bonnes rafales de 100 km/h démontaient la mer, si calme dans le lagon habituellement. Relativisons, une petite tempête bretonne fait le même effet mais le chêne centenaire se balance moins que les filaos ou les palmiers qui semblent totalement ivres. A 13h on a enfin emménager dans notre appart, ménage rapide, petit tour de ce qui nous manque avant de filer faire deux trois courses pour la bouffe du soir. Hélas, la situation ne s’améliorait pas, et craignant le passage en classe III ou tu ne peux plus circuler ni sortir de chez toi, on a du accepter que notre soirée tombe a l’eau au sens premier du terme ! Heureusement quelques courageux se sont risqués au dehors pour une soirée cyclone ! Boris, Delphine, Jimmy, Laurent, Camille Juneid et deux invités surprises, travellers, citoyens du monde en escale à Maurice : Edgar de Madagascar et Florence. On a picolé et chanté (faux) les VRP accompagné par la guitare de Delphine. Au final, pas d’apocalypse et une très bonne soirée, on profitera une prochaine fois de la piscine et du petit jardin…