vendredi, mai 19, 2006

Rubrique Ciné

Parce qu'il n'est jamais trop tard pour attaquer une rubrique ciné...




Pendant qu'à Cannes on faisait retentir les flashs aux abords du tapis rouge, que le chamapgne coulait à flot et que les starlettes sortaient leurs plus beaux apparats. A Maurice aussi nous avions notre évènemenet ciné glamour. J'avoue qu'au jus d'orange et avec Baren Pyamootoo a la place de Delon, ça prends tout de suite un autre tour et pourtant... J'étais donc, vendredi dernier, à l'avant-première du premier long métrage Mauricien: Bénarès. Bon, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre. Mais j'ai passé un très bon moment. Je persiste (ben oui parceque ma question a semblé troubler l'assemblée) à considerer qu'il est paradoxal de tourner un raod-movie dans un pays pareille, finalement l'expérience est assez réussie. Donc à vos salles obscures, bien que le film soit peu distribué en France... Offrez vous un voyage à Maurice, en langue créole (sous titré, ne vous inquiétez pas), loins des clichés des plages à touriste, avec une vraie réflexion sur l'Histoire et la société mauricienne. Juste le pitch: deux jeunes hommes dont l'un a gagné une grosse somme aux cartes décident de quitter leur trou paumé pour aller chercher des filles pour la nuit. Direction Port Louis au volant d'un pick'up pourrave avec pour chauffeur un vieux, adepte de la palabre. C'est assez cocasse et plein de clins d'oeil, la mère maquerelle n'est pas crédible une seconde mais on adore les dialogues lyriques et oniriques qui rappelle vraiment le cinéma africain et des plans, une ambiance qui me rapelle le cinéma espagnol. J'ai lu une critique parisienne qui descendait ce film en flèche, je comprends. Il en ressort tout l'esprit insulaire et métissé de Maurice mais aussi tropical avec ce rythme si particulier. Peut être celui qui a regardé ce film d"un oeil critque n'avait-il jamais pris un bus mauricien car dans ce raod movie, comme dans les transports de l'ile, il faut se laisser porter et ne pas se demander "mais quand est-ce qu'on arrive ?". Alors laisser vous aller, suivez au son de la trompette de Philippe Thomas (composition d'Ernest Wiehe) les aventuriers d'un jour à travers l'île intense.
Merci à Baren pour ce film qui me rendra nostalgique, quand un de ces jours, je repenserai à ce pays où il fait si bon vivre.