jeudi, mai 04, 2006

Expérience unique

Je vous préviens, ce post sera tout en superlatif tant l’euphorie me gagne encore quand je repense à ce moment. C’est assurément le truc les plus beau et le plus incroyable que j’ai fait de toute ma vie : nager avec les dauphins. Pas seulement les voir du bateau, non, sauter, en pleine mer, 50m d’eau sous moi et une vingtaine de dauphins à observer, à approcher. Thib avait tenté l’affaire sans succès dix jours plus tôt, mais les facétieux mammifères n’étaient pas au rendez vous. Alors on s’est levé à l’aube, direction la plage de Tamarin ou Monsieur Gino nous attends avec son petit bateau, le St Jérôme (particulièrement bien senti, car ce matin la c’est avec Jérôme et Fabienne que nous partions à l’aventure). On scrute l’horizon à la recherche des ailerons mais rien, 45 min et nous voilà bientôt au Morne. Entre temps, les speed boat des hôtels sont sorti, moteurs poussés au maximum, effluves d’essences qui ne présagent rien de bon. Au loin, tout le monde s’arrête, ils sont là, nous touchons bientôt au but. Dès notre arrivée le spectacle est magnifique, ils sont là, en surface et nombreux, c’est magique. On est comme des gosses, bouches bé. Gino se rapproche et à une distance raisonnable nous fait sauter du bateau, tout le monde court, se jette par-dessus bord, c’est l’euphorie. Dans l’eau, mon souffle est coupé, la visibilité est incroyable et là c’est le grand bleu, pas de fond, pas de limite, l’Océan, je commence à paniquer. Le temps de reprendre mes esprits, les dauphins sont déjà loin, ils ont plongé, on ne les voit plus. Je remonte sur le bateau pour me remettre de mes émotions, sonnée. On avance et là ils remonte à la surface, je me suis préparée à sauter, les pieds palmés en dehors du bateau. Allez hop ! Et là, c’est inimaginable, ils sont à quelques mètres de moi, en rangs serré, un petit et sa mère sont en marge du groupe. Fabienne est aussi là, on n’en revient pas. Ils avancent vers la barrière du Morne et le fond de l’eau apparaît, la visi est vraiment parfaite car il y a au moins 30 m de profondeur mais nous les voyons sans problème. On accélère le palmage en les voyant remonter, il faut s’approcher le plus possible. Je suis à 5 m environ, Jérôme devant les touche presque, quelle sensation incroyable, ils sont impressionnants. Ils nous laissent les suivre un moment puis avec une aisance incroyable, filent vers les profondeurs, il est inutile de chercher à les suivre encore, ils nous ont semé en beauté ! On remonte sur le bateau, d’autres nous passent presque dessus, c’est dangereux et rageant de les voir se rapprocher comme ça des dauphins, certains ont même blessé des animaux avec l’hélice en voulant emmener leurs clients au plus près. D’un coup je suis fière de Gino et de sa petite barque, de son respect pour ces animaux et de leur connaissance aussi. Il dit que c’est comme ça, mais que bientôt les gros bateau n’auront plus le droit, trop dangereux, encore faut il que le ministère se bouge… Pour moi c’est frayeur garantie quand un m’est passé à moins d’un mètre sur la troisième session. Panique à bord, Fabienne me ramène à l’échelle, je dis au revoir aux dauphins et f**k au skipper irresponsable. Les catamarans arrivent chargés a blocs de touristes rougeaux (soyons méprisants, nous n’en sommes plus depuis un baye), ils sont au moteur alors qu’une brise idéale souffle ce matin. Il faut dire que les mecs qui s’occupent de ces monstres ne sont pas marins pour deux sous. La musique à fond s’ajoutant aux vapeurs d’essence, il est temps de se casser.
Tout le monde est scotché, les gamines avec nous sur le bateau ont le sourire jusqu’aux oreilles, à l’unanimité on viens de vivre un truc unique !
Sur le chemin du retour, Gino s’arrête sur le tombant de la barrière de la preneuse. Au niveau du corail le site ne vaux pas Blue bay mais j’y découvre des espèces de poissons étonnants. Un banc d’une centaine de papillons jaune rayé de noir, suivis de poissons tout noirs et de quelques poissons trompettes de toutes tailles et couleurs suivent un mouvement fluide. Ils broutent le corail. C’est fascinant à observer quand ils sont si nombreux. D’étranges poissons licornes disputent des morceaux de corail aux perroquets multicolores, reconnaissables à leur bec caractéristique. Et les flûtes qui se laissent porter par le courant… Je cherche les murènes mais malgré la faible profondeur (5 à 7 mètres tout au plus), je n’ai pas assez de résistance en apnée pour aller farfouiller dans les cavités du récif, ce sera pour une prochaine fois…
Voilà, après une bonne heure de snorkel je suis rincée, on rentre doucement. Merci encore à Gino pour tout ça, à Sandra qui nous a filé le bon plan. On s’est promis de le refaire avant de partir. Une seules condition, décoller à 7h pour ne pas se retaper les enragés du moteur 200 CV.
Sinon, demain c’est le départ pour Rodrigues pour un long week-end grâce au lundi férié. 1h30 de vol dans un 18 places Catovair, je vais me prendre un petit calmant histoire que ça passe tout seul ! Puis location d’un scooter sur place et vadrouillages entres plages désertes et cailloux secs. Vous serez très vite mis au courant de tout ça…
Bon week-end à tous et à la semaine prochaine !

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

nager avec les dauphins !!!est-ce qu'on peut encore venir ?
Marie et Martine

7:50 PM  
Anonymous Anonyme said...

salut Claire enfin voici que j'arrive à écrire un comment il a fallu que j'aille chez tes parents hier soir Martine m'a montré et hop j'essaie à nouveau aujourd'hui merci pour tous ces moments de plaisir à lire tes récits certains me ramènent 13 ANS en arrière !!! je vais te laisser un message sur ta messagerie pour ton stage... bisous à vous 2

7:42 PM  

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