jeudi, février 08, 2007

Bienvenue à tous !

Bonjour,
ce blog a été réalisé lors de l'année de stage que j'ai effectué à l'Ile Maurice. Je suis maintenant rentrée en France mais vous etes nombreux à me contacter pour des informations ou pour me faire part de vos propres expériences. Merci beaucoup !
Pour ceux qui découvrent ce blog, n'hésitez pas à vous balader, Dix mois d'impressions, de photos , d'anecdotes vous feront découvrir Maurice comme je l'ai vu, vécu. J'espère que ce pays intense vous plaira tout autant qu'il m'a enchanté tout au long de mon séjour. Si vous compter visiter le pays ou vous y expatrier et que vous chercher des informations, des conseils, contactez moi ! Je serai heureuse de vous guider...
A bientot sous le soleil
Claire

mardi, mai 30, 2006

Dernier post

Bon , je vais faire court, j'ai déja assez dit "au revoir" ces derniers jours: aux collègues, aux amis, aux voisins, aux enfants de l'atelier théâtre (notre pièce a d'ailleurs été un franc succès), au Kenzi, aux poissons du lagon...
Donc voilà, après 9 mois d'aventure tropicale, que vous avez pu suivre via ce blog, on doit touner la page et dire bye bye à notre île Paradis. C'est la fin d'une belle étape dont il nous restera des souvenris forts et vivants. Je suis désolée mais ce post s'adesse finalement plus a ceux qui reste qu'à ceux que je rejoidrai bientôt. Vous allez me manquer, Merci pour tous les bons moments, pour la gouaille de Boris, le sourrire timide de Fifine, les soirées avec la team belotte de flic en flac (Laurent, on se voit aux vielles charrues), la bonne humeur de Chantal, l'humour grinçant de Jean Philippe, la douceur de Nathalie, la gentillesse de Soobash et de Janine, le punch d'Audrey, les jams au kenzi, les BBQ avec Sweety et Sona, et j'oublie le reste...
plus de 200 pages de carnet de voyage, 42 pellicules photos et des centaines de clichés numériques. Pour sur je ne pourrai jamais oublier tout ça !
Evidemment c'est dur de partir mais plein de chose m'attendent en France: mon stage au parc naturel qui commence dès la semaine prochaine, les festis de l'été et encore une année dans mon bien aimé IEP de lille (beurk). Enfin les zamis surtout, la vie urbaine qui m'a telllement manqué cette année et toutes les petites choses qui font que c'est bon d'être chez soi même si on aime voir du pays.
Donc la page se tourne sur Maurice et sur ce blog, rendez vous bientôt sur Over blog pour de nouvelles aventures. Merci à ceux qui ont suivi le périple cette année bien que l'absence de stats sur blogger ne me permette pas de chiffrer ni votre fidélité ni votre asciduité. J'attends votre avis sur ce fil rouge, le fond, la forme. Je ne sais pas s'il était justifié de me lancer là dedans mais a postériori ce sera un super souvenir pour moi d'avoir conservé et noté toutes ces annecdotes ! J'espère que vous aurez eu plaisir à les partager avec moi !

AU REVOIR L'ILE MAURICE, AU REVOIR A TOUS, A BIENTOT J'ESPERE...

vendredi, mai 19, 2006

Rubrique Ciné

Parce qu'il n'est jamais trop tard pour attaquer une rubrique ciné...




Pendant qu'à Cannes on faisait retentir les flashs aux abords du tapis rouge, que le chamapgne coulait à flot et que les starlettes sortaient leurs plus beaux apparats. A Maurice aussi nous avions notre évènemenet ciné glamour. J'avoue qu'au jus d'orange et avec Baren Pyamootoo a la place de Delon, ça prends tout de suite un autre tour et pourtant... J'étais donc, vendredi dernier, à l'avant-première du premier long métrage Mauricien: Bénarès. Bon, je n'irai pas jusqu'à dire qu'il s'agit d'un chef d'oeuvre. Mais j'ai passé un très bon moment. Je persiste (ben oui parceque ma question a semblé troubler l'assemblée) à considerer qu'il est paradoxal de tourner un raod-movie dans un pays pareille, finalement l'expérience est assez réussie. Donc à vos salles obscures, bien que le film soit peu distribué en France... Offrez vous un voyage à Maurice, en langue créole (sous titré, ne vous inquiétez pas), loins des clichés des plages à touriste, avec une vraie réflexion sur l'Histoire et la société mauricienne. Juste le pitch: deux jeunes hommes dont l'un a gagné une grosse somme aux cartes décident de quitter leur trou paumé pour aller chercher des filles pour la nuit. Direction Port Louis au volant d'un pick'up pourrave avec pour chauffeur un vieux, adepte de la palabre. C'est assez cocasse et plein de clins d'oeil, la mère maquerelle n'est pas crédible une seconde mais on adore les dialogues lyriques et oniriques qui rappelle vraiment le cinéma africain et des plans, une ambiance qui me rapelle le cinéma espagnol. J'ai lu une critique parisienne qui descendait ce film en flèche, je comprends. Il en ressort tout l'esprit insulaire et métissé de Maurice mais aussi tropical avec ce rythme si particulier. Peut être celui qui a regardé ce film d"un oeil critque n'avait-il jamais pris un bus mauricien car dans ce raod movie, comme dans les transports de l'ile, il faut se laisser porter et ne pas se demander "mais quand est-ce qu'on arrive ?". Alors laisser vous aller, suivez au son de la trompette de Philippe Thomas (composition d'Ernest Wiehe) les aventuriers d'un jour à travers l'île intense.
Merci à Baren pour ce film qui me rendra nostalgique, quand un de ces jours, je repenserai à ce pays où il fait si bon vivre.

lundi, mai 15, 2006


Dans la vie, il y a des cactus... En tous cas lui se pique de le savoir, aie aie aie, ouie ! Posted by Picasa

Cavadee Montagne avec Soobash

Il va falloir que j’arrête de dire « c’est le truc le plus incroyable que j’ai vu de toute ma vie ». Et pourtant j’ai eu l’occasion de vivre vendredi dernier une expérience unique, intense, troublante : j’ai participé à la procession tamoule du Cavadee.
Le Cavadee est considéré comme la plus spectaculaire de toutes les fêtes tamoules. Célébré en l´honneur de Muruga, fils cadet du Dieu Shiva et d´Ouma, le Cavadee est l´occasion pour les dévots de prouver leur adoration, leur affection et leur fidélité au dieu Muruga.
Soobasheene, ma collègue et amie, est tamoule. Je lui avais fait part de mes regrets d’avoir manqué le premier Cavadee qui avait eu lieu en Février, pendant notre séjour en France. Mais une deuxième célébration était programmée mi Mai, nous avions donc convenu d’y aller ensemble.
J’ai pris ma matinée de vendredi, Thib m’a déposé à Rose Hill et j’ai retrouvé Soobash à la gare de bus, direction la station Ollier et le temple de Palma à quelques minutes de marche de là. On appelle cette procession le Cavadee Montagne car le temple en question est comme accroché sur la falaise du Corps de Garde.
Nous sommes arrivées très tôt, vers 8h30, ce qui était idéal pour assister à la préparation, le moment le plus intense, celui qui me laisse vraiment le souvenir le plus marquant. Je savais en quoi consisterai la cérémonie et je m’étais préparée a être un peu troublée par la violence de certaines pratiques liées à la célébration du Cavadee. Celle qui est la plus impressionnante est évidemment l’apposition sur le corps de centaines d’aiguilles surmontée d’une petite pointe en forme de lance à l’image de celle que porte le dieu Muruga. Les hommes passent en transe sur le rythme effréné des tambours et un swami (prêtre) ou un ami les pique et leur installe aussi, pour certains, des crochet d’argent auquel seront suspendu des petits limons, des clochettes, des petits pots de lait, des fleurs, voire pour les crochets planté dans les poignées d’amour une chaîne qui tire une structure en bois ornée de fleurs (un « cavadee »). Les femmes ne se piquent pas le corps, seulement la langue avec de très longues aiguilles. C’est aussi un moyen de tenir leur voeux de silence pendant la procession, d’autres sont bâillonnées. La préparation est un moment particulier, les gens sont a la fois recueillis, concentrés et d’autres délirent, hurlent en transe, geignent des douleurs qui leur sont infligées. Je vous assure que ça secoue. J’ai encore le cri des femmes en mémoire, on aurait dit qu’on leur arrachait un membre. Ca fait froid dans le dos.
Chaque personne qui porte le cavadee (un grand hôtel en bois en l’honneur de Muruga), ou le pot de lait qui est l’offrande principale de cette procession, a les mains, les pieds et le tissus de ses vêtements, à l’origine blancs, passés dans « l’eau de couleur » rose (une poudre colorante très efficace diluée). Cela rends la procession flamboyante. J’avais seulement mon argentique ce qui ne me permet pas de vous faire partager ce que j’ai vu. Je vous laisse quand même vous faire une idée avec la photo que j’ai chopée sur le net !
Bref, la marche a commencé vers 10h puis nous les avons suivi jusque midi, pieds nus sur le bitume chaud, ouhouhouh ! En même temps je n’ai pas envisagé une seconde remettre mes sandales, bien que personne ne s’en serai offusqué. De bons samaritains sur le bord de la route, sortaient leurs tuyaux d’arrosage pour soulager nos petons endoloris. Dans le cortège, la cousine de Soobash portait un pot de lait, les femmes de sa famille étaient là, en sari rose, nous sommes restées avec elles un moment, puis l’heure avançant nous avons décidé de doubler les marcheurs pour les voir entrer dans le temple. Nous avons donc monté toutes les marches jusqu’au temple perché puis déposé des offrandes aux swamis. Ils m’ont remis une petite feuille de figuier et quelques fleurs saupoudrées de cendres sacrées destinés à être ramener dans le temple d’origine et jeté à l’eau, pour moi ce sera la plage de Flic en Flac !
En redescendant nous avons vu s’approcher les premiers pèlerins. J’aurais aimé rester plus longtemps d’autant qu’une fois que le premier dévot portant un cavadee est redescendu et commence à manger, des dizaine des personnes offrent le repas traditionnel (végétarien évidemment ) et consommé avec les doigts sur une feuille de bananier. Mais il fallait partir, j’avais rendez-vous à 14h avec les enfants pour la répétition de théâtre, la représentation est dans à peine 15 jrs, je ne pouvais pas leur faire ça !
En repartant on a remonté le défilé, Soobash m’avait prévenu, plus on avance vers la fin du cortège plus les dévots prouvent leur foi par des choses étranges et violentes. Les premiers ont quelques aiguille et porte le Cavadee, puis ceux qui ont les limons et les petits objets suspendu à la peau par des crochets, puis ceux qui marchent en plus, tout en portant une lourde structure, sur des sandales à clou (ça c’est déjà assez horrible, surtout avec les hurlements et les yeux exorbités par la transe). Enfin le suprême : les hommes qui portent le cavadee, ont une armure, tant les aiguilles plantées dans leur torse et leur dos sont rapprochées et nombreuses, et tirent par deux énormes crochets piqués dans leurs poignées d’amour un petit hôtel roulant (ou un très très gros). Là j’ai cru que j’allais tourner de l’œil. Pour la marche sur les sabres et sur le feu, j’attendrai de me remettre…
Je ne sais pas si il s’agit là d’une fidèle description, les émotions jouent encore, quoi qu’il en soi je pense que j’ai toute légitimité à considéré cette matinée comme la plus invraisemblable de toute ma vie. J’espère que les photos seront chouettes. Sinon j’ai encore un petit bout de goudron incrusté dans la plante de mes pieds pour me faire un souvenir…


Procession du Taipoosam Cavadee de Fevrier Posted by Picasa

mardi, mai 09, 2006

Week-end à Rodrigues

C’était troooooooop bien !!! On est donc parti vendredi dernier pour ce petit caillou perdu dans l’océan indien. 18 km sur 8 mais deux fois sa surface en lagon, un truc de malade. Les gens nous ont dis que ce qui choquait à Rodrigues c’est cette impression de revenir 50 ans en arrière. Je ne dirais pas tout à fait ça comme ça. Il y a des paraboles et des téléphones portables à la pelle, des voitures en bon état (même s’il y en a très peu). Non, plus que l’opposition ancien/moderne, c’est le coté rural qui s’oppose a « l’urbanité » mauricienne qui m’a vraiment charmé. Bon, pas que les cités HLM n’envahissent le paysage mauricien, loin de là. Mais à Rodrigues c'est la campagne, tout va doucement, les gens se déplacent à pied entre les villages et la route est très calme, les poules, les vaches, les cabris sont en liberté et chaque Rodriguais a son petit arpent de terre ou il cultive son maïs, son manioc, ses quelques légumes. Inutile de vous dire à quel point tout cela est bucolique. D’autant que ces jolis paysages s’étendent sur un arrière plan de lagon à perte de vue.
Mais revenons à nos aventures. Déjà le départ, on a couru pour arriver à l’heure à l’enregistrement (normal). Et cet avion Catovair, quand je pense que l’ATR vers la Réunion m’avais fait flippé, ben là… C’est un jet 18 places, imaginez la disposition vous aurez une idée des sensations : une seules porte et le dernier rang qui donne sur la soute à bagage, un siège de chaque coté de l’allée et 9 rangs. C’est vite fait. Un minibus volant que je déconseille aux gens qui sont, comme moi, sujets à la claustrophobie ! Au décollage mon estomac se retrouve derrière mes oreilles, tout va bien, je contrôle, enfin jusqu’aux turbulences pendant la descente… Je suis descendue aussi blanche que la carlingue, ce qui a fait rire Loïc, le pilote qu’on connaît bien et qui me pensait sûrement un peu plus vaillante !!!
Arrivés sur place on avait réservé un hébergement mais en bon routards on a quand même cherché le bon plan, pas dur à trouver sur une si petite île. Sedek, un ami de Jérôme qui bosse au comptoir Catovair de l’aéroport de Plaine Corail nous a trouvé en deux-deux un logement moitié moins cher. Arrivés sur place on était vraiment surpris, un petit truc propre avec cuisine et sdb pour 10 euros la nuit (soit 5 chacun !).
Pour la suite de l’histoire, la rencontre avec Aurélie a déclanché la ribambelle de merveilleux moments qui ont fait de ce court séjour un incroyable voyage ! (Encore merci ;-) )
Aurélie est la responsable de l’Alliance française de Rodrigues, elle occupe un poste de VI depuis un an et s’est construit une petite vie bien tranquille là bas. Au départ je suis passée la voir poliment pour lui apporter une lettre de l’Alliance de Maurice et un petit bonjour de la part de l’équipe. Le contact est bien passé et on s’est finalement donné rdv le soir pour boire un verre avec un de ses potes artiste peintre (Désiré de son petit nom). Au final elle nous a invité chez elle, dans un très joli appartement qui donne sur le lagon (ouahhhhhhh) et nous a gentiment transbahuté dans les recoins magiques de l’île.
Au programme, petits dej’ peinard sur la terrasse, balades en scooter à travers l’île, snorkeling sur la plage de Port sud-est, dîner chez Désiré avec petit tour dans son atelier et visite des ruches de son papa (qui fait le meilleur miel de Rodrigues : le miel Wong So, miam !).
On s’est vraiment fait plaisir, la météo était avec nous (4jrs de grand soleil) et on a ramené plein de souvenirs. Ce matin il faut retourner bosser mais j’ai encore le sourire après tout ça. J’attends les photos qui seront développées demain, ça devrait être pas mal ! En attendant voici une série de clichés numériques qui devrait vous donner une idée de ce que nous avons vu là bas ! Je me lâche un peu sur la quantité mais vu qu’on se casse dans trois semaines et que ce blog sera clôturé à ce moment là, je ne vais pas me priver !!!


Le jet de Catovair... Posted by Picasa


Marché de Port Mathurin, le samedi matin. Nous nous étions levés à l'aube spécialement pour vivre l'ambiance particulière de ce marché avant que celle ci ne retombe (vers 8h30 c'est déja la fin !). Ici les vendeurs de vannerie, un artisanat très développé à Rodrigues. Notez que ces chapeaux de pailles ne sont pas destinés à la vente aux touristes (peu nombreux sur l'île), en effet TOUS les Rodriguais portent des chapeaux de pailles (confectionnés en Vacoas ou en Aloès). Pour lutter contre la prise au vent de ces magnifiques capelines, les femmes l'attachent avec un petit ruban qui passe sous le menton...  Posted by Picasa


Sous les halles, on vends les légumes locaux : ici giromon, piments, manioc, bringelles, zoignons, choux... (les photos du marché sont aussi d'Aurélie, merci !)  Posted by Picasa


A Baie des Lascars (à côté d'Anse aux anglais où nous étions) des pêcheurs d'ourites accrochent les bestioles afin de les faire sécher. Miam !!! (photo d'Aurélie) Posted by Picasa


Première balade en scooter qui est incontestablement le meilleur moyen de locomotion à Rodrigues ! Posted by Picasa


Sur la plage de St François, on a trouvé des potes !!! On a du passer une petite heure à jouer avec ces gamins aux chercheurs de trésors ! Posted by Picasa


Arrivée sur Anse Phillibert a la tombée de la nuit. Une plage déserte enfermée entre deux pans de falaise et un incroyable sentiment d'être un aventurier. Thib s'est risqué à un petit snorkel malgré le fort courant, il a été récompensé : une rascasse volante avait répondu au rdv !  Posted by Picasa


Petit dej' sur la terrasse chez Aurélie... Posted by Picasa


Les petites cultures vivrières le long de la plage. Posted by Picasa


Une ènième pause pour admirer le paysage sur la route aux 52 virage entre Grande Montagne et Port Sud-Est. En arrière plan cette ile a une forme de poisson, amusant ! Posted by Picasa


Sur la route du Sud, une boutique insolite. Posted by Picasa


Aurélie et Désiré, nos guides et hôtes de choix ! Merci encore à eux pour tous les bons moments ! Posted by Picasa


Le lagon et la barrière de corail, vue du ciel. Epoustouflant. Posted by Picasa

jeudi, mai 04, 2006


Monsieur Gino, capitaine du St Jérôme... Posted by Picasa

Expérience unique

Je vous préviens, ce post sera tout en superlatif tant l’euphorie me gagne encore quand je repense à ce moment. C’est assurément le truc les plus beau et le plus incroyable que j’ai fait de toute ma vie : nager avec les dauphins. Pas seulement les voir du bateau, non, sauter, en pleine mer, 50m d’eau sous moi et une vingtaine de dauphins à observer, à approcher. Thib avait tenté l’affaire sans succès dix jours plus tôt, mais les facétieux mammifères n’étaient pas au rendez vous. Alors on s’est levé à l’aube, direction la plage de Tamarin ou Monsieur Gino nous attends avec son petit bateau, le St Jérôme (particulièrement bien senti, car ce matin la c’est avec Jérôme et Fabienne que nous partions à l’aventure). On scrute l’horizon à la recherche des ailerons mais rien, 45 min et nous voilà bientôt au Morne. Entre temps, les speed boat des hôtels sont sorti, moteurs poussés au maximum, effluves d’essences qui ne présagent rien de bon. Au loin, tout le monde s’arrête, ils sont là, nous touchons bientôt au but. Dès notre arrivée le spectacle est magnifique, ils sont là, en surface et nombreux, c’est magique. On est comme des gosses, bouches bé. Gino se rapproche et à une distance raisonnable nous fait sauter du bateau, tout le monde court, se jette par-dessus bord, c’est l’euphorie. Dans l’eau, mon souffle est coupé, la visibilité est incroyable et là c’est le grand bleu, pas de fond, pas de limite, l’Océan, je commence à paniquer. Le temps de reprendre mes esprits, les dauphins sont déjà loin, ils ont plongé, on ne les voit plus. Je remonte sur le bateau pour me remettre de mes émotions, sonnée. On avance et là ils remonte à la surface, je me suis préparée à sauter, les pieds palmés en dehors du bateau. Allez hop ! Et là, c’est inimaginable, ils sont à quelques mètres de moi, en rangs serré, un petit et sa mère sont en marge du groupe. Fabienne est aussi là, on n’en revient pas. Ils avancent vers la barrière du Morne et le fond de l’eau apparaît, la visi est vraiment parfaite car il y a au moins 30 m de profondeur mais nous les voyons sans problème. On accélère le palmage en les voyant remonter, il faut s’approcher le plus possible. Je suis à 5 m environ, Jérôme devant les touche presque, quelle sensation incroyable, ils sont impressionnants. Ils nous laissent les suivre un moment puis avec une aisance incroyable, filent vers les profondeurs, il est inutile de chercher à les suivre encore, ils nous ont semé en beauté ! On remonte sur le bateau, d’autres nous passent presque dessus, c’est dangereux et rageant de les voir se rapprocher comme ça des dauphins, certains ont même blessé des animaux avec l’hélice en voulant emmener leurs clients au plus près. D’un coup je suis fière de Gino et de sa petite barque, de son respect pour ces animaux et de leur connaissance aussi. Il dit que c’est comme ça, mais que bientôt les gros bateau n’auront plus le droit, trop dangereux, encore faut il que le ministère se bouge… Pour moi c’est frayeur garantie quand un m’est passé à moins d’un mètre sur la troisième session. Panique à bord, Fabienne me ramène à l’échelle, je dis au revoir aux dauphins et f**k au skipper irresponsable. Les catamarans arrivent chargés a blocs de touristes rougeaux (soyons méprisants, nous n’en sommes plus depuis un baye), ils sont au moteur alors qu’une brise idéale souffle ce matin. Il faut dire que les mecs qui s’occupent de ces monstres ne sont pas marins pour deux sous. La musique à fond s’ajoutant aux vapeurs d’essence, il est temps de se casser.
Tout le monde est scotché, les gamines avec nous sur le bateau ont le sourire jusqu’aux oreilles, à l’unanimité on viens de vivre un truc unique !
Sur le chemin du retour, Gino s’arrête sur le tombant de la barrière de la preneuse. Au niveau du corail le site ne vaux pas Blue bay mais j’y découvre des espèces de poissons étonnants. Un banc d’une centaine de papillons jaune rayé de noir, suivis de poissons tout noirs et de quelques poissons trompettes de toutes tailles et couleurs suivent un mouvement fluide. Ils broutent le corail. C’est fascinant à observer quand ils sont si nombreux. D’étranges poissons licornes disputent des morceaux de corail aux perroquets multicolores, reconnaissables à leur bec caractéristique. Et les flûtes qui se laissent porter par le courant… Je cherche les murènes mais malgré la faible profondeur (5 à 7 mètres tout au plus), je n’ai pas assez de résistance en apnée pour aller farfouiller dans les cavités du récif, ce sera pour une prochaine fois…
Voilà, après une bonne heure de snorkel je suis rincée, on rentre doucement. Merci encore à Gino pour tout ça, à Sandra qui nous a filé le bon plan. On s’est promis de le refaire avant de partir. Une seules condition, décoller à 7h pour ne pas se retaper les enragés du moteur 200 CV.
Sinon, demain c’est le départ pour Rodrigues pour un long week-end grâce au lundi férié. 1h30 de vol dans un 18 places Catovair, je vais me prendre un petit calmant histoire que ça passe tout seul ! Puis location d’un scooter sur place et vadrouillages entres plages désertes et cailloux secs. Vous serez très vite mis au courant de tout ça…
Bon week-end à tous et à la semaine prochaine !


Fabienne joue les apaches ! Posted by Picasa

Balade dans l’Est

On ne connaissait pas trop cette partie de l’île et le départ approchant (j-27 aujourd’hui), un même engouement nous a porté vers l’Est en ce dimanche. Il faut dire que c’était l’orgie devant chez nous avec le traditionnel camping du week-end du premier Mai et qu’un peu d’air nous a fait le plus grand bien. Donc direction la mystérieuse côte est de l’île, créole, sauvage, exposée aux caprices du vent, un endroit magnifique. La route a été longue (merci Thib), bon longue pour Maurice évidemment… Au milieu des champs de canne, se dessine parfaitement tout autour de nous les cirques rappelant le passé volcanique de Maurice. Le temps d’une pause photo dans un champ, Thib a pu expérimenter la piqûre de la « mouche Jaune », une espèce de guêpe géante qu’on voit beaucoup ici. Panique à bord, heureusement pas d’allergie massive, juste la méchante douleur qui irradiant dans toute sa main. Sale bestiole, elle ne nous a pas pour autant gâche la journée mais une sacré montée d’adrénaline quand même ! Après une bonne heure de route et la traversée de quelques villages improbables : Camp le vieux, Bel air rivière sèche, Montagne blanche, Deux sœurs, etc. Nous voici sur la côte, la route bordée de flamboyants surplombe le lagon turquoise. Pause à Grande rivière sud-est, petit village de pécheur d’où partent des bateaux pour la cascade qui est peu plus haut sur la rivière (Cf. post sur la visite de l’île aux cerfs en décembre). Sans conteste, les gens sont bien pauvre dans cette partie de l’île mais la vie y est extrêmement paisible, a chaque petite baie, dans chaque anse, de nombreux bateau de pèche attendent leur sotie dans l’immense lagon (la barrière est à plusieurs kilomètre de la côte à cet endroit). Ces coques de noix multicolores nous font voguer vers un espace plus africain, plus dépaysant, plus magique. Je peux dire que j’ai été littéralement ensorcelée par ce coin incroyable.
On a fini la balade à Mahébourg avec un petit dohlpuri vendu par une gamine de 8 ans pour qui le 1er Mai n’était décidemment pas la fête du travail !
Après ça direction Blue Bay pour lézarder un peu au soleil puis apéro avec Jérôme que l’on a rembarqué ainsi que Fabienne (qui est aussi pilote, chez Air Mauritius). Petit resto à Flic en Flac, demain matin, c’est rencontre avec les dauphins !


l'envoutante côte est... Posted by Picasa


perdus dans la canne... Posted by Picasa


Temple hindou Posted by Picasa

mardi, mai 02, 2006

Concert d’Ousmane Touré

C’était vraiment un des plus beaux concerts de l’année ! Pour ceux qui ne le connaissent pas, Ousmane était aussi la voix du groupe Touré Kunda. Ce chanteur doux et charismatique nous en a vraiment mis plein les yeux sur la scène du magnifique théâtre de Port Louis mardi dernier. Quant à ses musiciens, des virtuoses pleins de bonne humeur, vraiment c’était un super spectacle. Surprise de milieu de soirée, Ousmane a invité sur scène la chanteuse mauricienne Marie-Luce Faron (la voix du jazz à Maurice), elle-même n’en revenait pas, c’était émouvant…
Ce concert était vraiment idéal, la salle comble, le public emballé, un très très bonne « vibes » ! Pour moi c’était aussi l’occasion de revoir Chantal que je n’avais pas croisé depuis un moment. Elle était là avec ses parents qui semblaient aussi bien emballés par la soirée (j’en profite pour les embrasser car ce sont de fidèles lecteurs).
Après le concert, nous avons pu discuter avec la fine équipe : Hervé le bassiste, Julien le batteur, Yann le guitariste, Jean Louis le pianiste, Tony l’ingé son et Ousmane évidemment. On a tous fini à l’hôtel Tamarin jusque tard dans la nuit. Un excellente soirée, un grand merci à eux, en espérant les revoir en France !


ok la photo est nulle mais c'est lui ! Si, là dans l'ombre à gauche... Posted by Picasa